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Addiction au cannabis et gestion des émotions : la clé d’un sevrage réussi

Naguib Mahfouz, le grand auteur égyptien, a écrit : « Rien ne reflète aussi visiblement les ravages d’une vie de souffrance que le corps humain. »

Les addicts perdent tout. Leur santé, leur beauté, leur richesse, leurs relations affectives… et, au bout du compte, leur vie. Pourtant, rien ne semble les détourner de leur addiction. Rien ne les force à arrêter. Leur dépendance paraît si puissante…

Alors la véritable question est : de quoi ont-ils peur dans la vie ?

Pour comprendre l’addiction, il ne suffit pas de voir ce qu’elle a de destructeur. Il faut se demander ce qu’elle apporte.

Qu’obtient la personne à travers sa consommation ?

Que lui procure-t-elle que sa vie normale ne lui offre pas ?

Ce que les addicts recherchent, c’est un soulagement. Une forme de sérénité, un sentiment de contrôle, un instant de calme. Peut-être éphémère, peut-être illusoire… Mais alors, pourquoi ces sentiments sont-ils absents de leur vie ? Qu’est-ce qui leur est arrivé pour qu’ils en soient privés ?

Le cannabis, comme d’autres drogues, est un anesthésiant. Il atténue la douleur. C’est pourquoi la question essentielle n’est pas : « Pourquoi l’addiction ? », mais « Pourquoi la douleur ? »


L’addiction et le traumatisme

La vérité, c’est que si vous fumez, c’est parce que vous avez été blessé. Que ce soit dans l’enfance ou plus tard, vous avez été marqué par un traumatisme.

Le mot trauma vient du grec et signifie blessure. C’est une blessure psychique qui laisse une empreinte dans votre système nerveux, votre corps, votre esprit. Au départ, ce que vous ressentez est un mécanisme d’adaptation. Mais avec le temps, ce qui vous a aidé à survivre devient une entrave.

C’est cela, la racine de toute addiction. Et il faudra l’affronter.

Tous les traumas sont stressants, mais tous les stress ne sont pas des traumas. C’est ce qui distingue une épreuve difficile d’une blessure qui transforme profondément une personne.

Comme toute blessure, un traumatisme peut être à vif : s’il est encore ouvert, la moindre pression ravive une douleur intense. C’est ce qui explique certaines réactions disproportionnées dans les relations humaines, et notamment dans les couples.

À l’inverse, une blessure refermée devient comme une cicatrice. La peau durcie, rigide, moins souple. De la même manière, les personnes traumatisées deviennent souvent plus rigides émotionnellement, figées dans leurs schémas. Leur croissance affective et émotionnelle se bloque.

Parfois, c’est l’inverse : elles deviennent insensibles, anesthésiées. Comme une peau cicatricielle qui a perdu ses connexions nerveuses.


Se libérer du passé

Le traumatisme, ce n’est pas seulement ce qui vous est arrivé – la souffrance, les abus, la douleur. Le traumatisme, c’est la blessure intérieure qui en a résulté.

Mais cette blessure peut guérir. À tout moment.

Ce n’est pas de votre faute. Vous n’êtes pas responsable de la façon dont ce monde fonctionne, ni même de ce que vous êtes devenu.

Rejetez la culpabilité, la honte. Apprenez à vous accepter.

Bon courage.

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